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L’ambiance comme enjeu de l’espace public méditerranéen contemporain

Localisation

Tunis Science City
Tunis, Tunisie

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A propos

L’ambiance comme enjeu de l’espace public méditerranéen contemporain


A partir du cas de la Tunisie — miniature mais dense — cette conférence internationale interroge la possibilité du partage dans les espaces publics contemporains en Méditerranée. Elle questionne le rôle joué par l’architecture et les formes de l’urbain dans la possibilité même du partage et invite à réfléchir sur les formes et les ambiances à venir, dans un contexte d’hyper-pluralité où la notion de voisinage se trouve remise en cause, et celle de marquage plus que jamais à ré-explorer.

Depuis la chute du régime Benaliste advenue le 14 janvier 2011, on assiste en Tunisie et plus précisément dans l’espace public à ce qui pourrait être non pas un « retour de l’habitant » mais une « arrivée de l’habitant ». Les Tunisiens aujourd’hui « habitent » l’espace public, l’espace commun, l’espace en partage. Après avoir détruit ou significativement altéré les édifices qui symbolisaient la dictature (villas et biens des proches du pouvoir, commissariats et divers bâtiments administratifs), ils s’approprient les lieux en taguant les murs et en investissant les places et les avenues par des sit-in plus ou moins longs ou des marches de contestation. Mais au-delà de cette (ré)appropriation visible que l’on pourrait qualifier de « révolutionnaire », existe-t-il une réappropriation moins visible qui prendrait la forme d’une critique plus ou moins consciente de l’espace public désormais interrogé à l’aune de sa dimension d’espace en partage ? Cette question fera l’objet d’une série de manifestations et de rencontres sur les ambiances de l’espace public méditerranéen contemporain. Une première conférence initiée par l’ERA/ENAU (Equipe de Recherche sur les Ambiances de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis), se déroulera à Tunis, à la Cité des Sciences, les 24, 25 et 26 février 2014. Inscrite dans le cadre des séminaires et conférences annuels du Réseau International Ambiances, elle aura pour objet d’asseoir la problématique et de lancer un réseau méditerranéen de travail autour de ces questions.

 

Conférence proposée et organisée par Olfa Meziou et Alia Ben Ayed.

Avec le soutien de :

  • Réseau International Ambiances
  • Fondation Hanns Seidel
  • Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis
  • Ecole Doctorale SIA, Tunis
  • TPR Tunisie Profilés Aluminium

Information : olfa.meziou2014@gmail.com

Argument

La révolution, un révélateur…


« Maintenant, au contraire, on est chez soi. Mais le chez-soi ne préexiste pas… » 1

La chute de la dictature Benaliste a révélé une Tunisie fragmentée. Les identités s’y heurtent, les modèles sociétaux s’y télescopent, les disparités socio-économiques y sont plus visibles que jamais. On y découvre qu’un peuple partageant quelques 163 610 km2 (c’est le plus petit pays du Maghreb), une histoire commune et un même climat géographique est un peuple hétéroclite aux aspirations opposées et parfois contradictoires et qui, sommé de manifester sa perception d’un même réel étant donné la situation extrêmement politisée (parce que les règles à venir se jouent maintenant), confirme son extrême pluralité.

Cette arrivée de l’Habitant (avec un grand H parce qu’il est tous les habitants) pluriel, à la fois soudaine et intense, nous a conduits à nous interroger sur la question de la possibilité de l’habitabilité plurielle de l’espace public tunisien, c’est-à-dire de son partage. Ce partage est-il possible ? L’espace public tunisien dans ses formes actuelles (conformation et formes sensibles) est-il propice au partage ? Porte-t-il les traces d’une dictature qui a aménagé d’ « en haut », relayée par des architectes eux-mêmes assez sourds aux questions du partage et de la chose publique ?

La Tunisie, une Méditerranée en miniature…

C’est à partir de la situation à la fois miniature et dense de la Tunisie que nous souhaitons explorer la question des ambiances méditerranéennes.

En effet, la situation tunisienne montre la désuétude de la notion classique de voisinage. Nous partageons un même territoire mais il n’y a pas/plus cette « contamination mimétique grâce à laquelle un modus vivendi, une manière de dessiner et de s’assurer l’espace vital se propage dans une population »2  et qui, selon P. Sloterdijk, caractérise les voisins. Mais la question du voisinage se pose dans chaque pays de la Méditerranée et à l’échelle de la Méditerranée comme lieu supposé de voisinage.

La situation tunisienne montre que la perception collective du réel n’est pas / n’est plus structurée par le seul lieu (une même histoire, une même géographie, un même climat) mais aussi par un monde virtuel aux réseaux très différenciés. Mais cette situation n’est pas propre à la Tunisie ; elle est mondiale.

Face à cette hyper-pluralité que l’on pourrait qualifier d’endogène (elle ne vient plus de l’étranger qui ne s’attend pas à trouver de la familiarité dans le pays où il arrive mais touche ce qu’on pourrait appeler les autochtones), quelles formes donner à l’espace public forcément unique et local ? Que faire pour qu’il puisse contenir tous les marquages, cette ritournelle  nécessaire qu’évoquent Deleuze et Guattari : « Maintenant, au contraire, on est chez soi. Mais le chez-soi ne préexiste pas : il a fallu tracer un cercle autour du centre fragile et incertain, organiser un espace limité. Beaucoup de composantes très diverses interviennent, repères et marques de toutes sortes. (…) Voilà que les forces du chaos sont tenues à l’extérieur autant qu’il est possible, et l’espace intérieur protège les forces germinatives d’une tâche à remplir, d’une œuvre à faire. Il y a là toute une activité de sélection, d’élimination, d’extraction, pour que les forces intimes terrestres, les forces intérieures de la terre, ne soient pas submergées, qu’elles puissent résister, ou même qu’elles puissent emprunter quelque chose au chaos à travers le filtre ou le crible de l’espace tracé. »3

Si l’ « endogénéité » de l’hyper-pluralité caractérise plus les pays de la rive sud de la Méditerranée, l’hyper-pluralité, elle, touche également les pays de la rive nord attirant depuis de nombreuses années des populations d’émigrés. A plus ou moins long terme, ces pays pourraient bien avoir aussi à s’interroger sur l’impact des formes des espaces publics sur le sentiment du partage et les possibilités d’un vivre-ensemble harmonieux de populations forcément métissées.

La Tunisie, miniature… ou tesselle ?

Chaque pays de la Méditerranée a sa propre histoire et sa propre histoire de l’architecture et de l’urbanisme, son propre climat géographique et son propre climat politique. Chaque pays de la Méditerranée a aussi ses propres nouvelles « unités de voisinage » si l’on peut qualifier ainsi ces groupes nationaux porteurs de perceptions communes et de stratégies analogues alimentées à la fois par les lieux et les réseaux.

Les questions que soulève la Tunisie sont celles de l’espace public en général et la situation politique ne fait en réalité que les mettre au jour, comme surexposées. L’espace public contemporain en Méditerranée — espace politique et scénique — pose la question du partage et par conséquent celles du voisinage, de l’étrangéité, de la familiarité, de la porosité et de l’accessibilité. L’étude des situations en Libye et en Egypte, proches du point de vue de la situation politique actuelle et différentes du point de vue de l’histoire, ou de celles du Maroc et de l’Algérie qui n’ont pas connu les révolutions arabes et ont adopté des politiques patrimoniales différentes, permettront d’ébaucher les contours des réponses. Les études et réflexions portant sur les pays de la rive nord de la méditerranée permettront d’identifier les différences et les similitudes qui existent entre les deux rives et de savoir s’il est possible de penser des stratégies communes pour tendre vers une harmonie dans des sociétés  hyper-plurielles.

Repenser l’espace public

Cette réflexion nous a menés vers les interrogations suivantes :

  1. Qu’est-ce qui structure la perception du sujet percevant et plus particulièrement sa perception des espaces publics de son pays ou de son lieu de vie ? La structuration de cette perception est-elle liée à un climat géographique, à un climat politique, à des besoins socio-économiques ? Perçoit-on en fonction de son bien-être ou mal-être ? Perçoit-on un espace en fonction de ce que l’on en attend ? Quel est le poids du lieu dans cette structuration face à l’ubiquité que donnent les réseaux virtuels à l’Habitant ?
  2. Les espaces publics contemporains en Méditerranée, s’ils sont des lieux en partage, sont-ils des lieux de partage ? Est-il possible de les classer selon leur degré de « partageabilité » ? Qu’est-ce qui favorise cette « partageabilité »? La « partageabilité » se mesure-t-elle sur l’axe familiarité vs étrangéité ? Ou plutôt selon l’accessibilité ou l’hospitalité si l’on peut qualifier ainsi une capacité à accueillir l’Autre, son corps et ses corps dans leur co-présence et leurs interactions ? N’est-ce pas cette capacité à accueillir tous les marquages, à les contenir ou à les estomper qui fait la « partageabilité » ? N’est-ce pas de cela que parle Jacques Ferrier lorsqu’il écrit dans La possibilité d’une ville : « Porosité de la ville aux temps de chacun, au jour et à la nuit, au fil des saisons, aux climats, aux usages…  »4  ?
  3. Dans quelle mesure l’architecture des espaces publics et les formes de l’urbain conditionnent-elles le partage sensible de ces espaces ? Quelles formes architecturales et urbaines peuvent favoriser aujourd’hui ce partage  des ambiances ? De quoi relèvent-elles ? De tracés urbains, du style architectural, du gabarit des édifices, d’aménagements (facteurs d’aménité), etc. ?
  4. Si l’architecture, dans la mesure où elle contribue à donner forme à l’urbain, est un facteur de partage dans l’espace public, quelle architecture concevoir ? La solution se trouve-t-elle du côté d’un nouveau style international plus amène focalisé sur la question de la durabilité par exemple (avec tous les ajustements locaux qu’elle suppose) ou au contraire du côté d’un environnement aux formes nourries des spécificités locales ? L’espace public consensuel est-il un espace qui se veut neutre, « lavé » de toute appartenance ou un espace charriant dans sa contemporanéité des fragments choisis d’une histoire commune de l’architecture et de l’urbanisme ? L’espace public doit-il être un espace pour un corps sensoriel en action – une ville sensuelle telle que la décrit Jacques Ferrier – ou un espace pour un corps sensible ? Les identités doivent-elles s’y évaporer, s’y juxtaposer ou s’y composer ?
  5. Quelles leçons peut-on tirer des expériences du passé ? C’est dans cette mesure que les études ambiantales portant sur les expériences architecturales et urbaines « alternatives » (ou hybrides) deviennent intéressantes (en Tunisie, nous évoquerons par exemple les palais transformés avant et pendant le Protectorat, la Reconstruction et d’autres tentatives post-modernistes) mais également celles portant sur les opérations modernistes (Cité Olympique, Sidi El Béchir, Sfax, etc.). Dans quelles mesures les expériences architecturales — plus nombreuses que les expériences urbaines — hybridant patrimoine et modernité peuvent-elles alimenter une réflexion sur la conception des espaces publics ?

NOTES
1. Gilles Deleuze & Félix Guattari, Mille plateaux (11 – 1837, De la ritournelle), Paris, Les éditions de Minuit, 1980, 648p.
2. P. Sloterdijk, Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni, Paris, M. Sell, 2005. p.229-230.

3. Gilles Deleuze & Félix Guattari, op. cit.

4. Jacques Ferrier, La Possibilité d’une ville. Les cinq sens et l’architecture, Paris, arléa, 2012, 130 p.

Organisation

Responsables scientifiques | Scientific officers

 

  • Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis, Tunisia

Comité scientifique | Scientific Committee

 

  • Mohamed Afifi, Cairo University, Egypt
  • Pascal Amphoux, CRESSON Grenoble, ENSA Nantes and Contrepoint Projets urbains, Lausanne, Switzerland
  • Azeddine Belakehal, School of Architecture of Biskra, Algeria
  • Samuel Bordreuil, LAMES, CNRS, Aix en Provence, France
  • Nadir Boumaza, PACTE, Mendes France University, Grenoble, France
  • Marc Breviglieri, EHESS and HES Genève, Switzerland.
  • Chantal Chanson-Jabeur, SEDET, Paris Diderot University, France
  • Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis et CERMA, ENSA Nantes, France
  • Pascale Pichon, Jean Monnet University, Max Weber Center, Saint-Etienne, France
  • Nora Semmoud, François Rabelais University, Tours, France
  • Daniel Siret, CERMA, ENSA Nantes, France
  • Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble, France
  • Nicolas Tixier, CRESSON, ENSA Grenoble, France

Conférenciers et discutants invités | Guest Speakers and Discussants

  • Pascal Amphoux, CRESSON Grenoble, ENSA Nantes and Contrepoint Projets urbains, Lausanne, Switzerland
  • Hichem Ben Ammar, Filmmaker, Tunisia
  • Azeddine Belakehal, School of Architecture of Biskra, Algeria
  • Nadir Boumaza, PACTE, Mendes France University, Grenoble, France
  • Marc Breviglieri, EHESS and HES Genève, Switzerland
  • Mahmoud Ismaïl, Directeur du Centre culturel d’Égypte à Paris, Egypt

Comité d’organisation | Organizing Committee

  • Toumadher Ammar, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Mohsen Bel Haj Salem, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Noha Saïd Gamal, CRESSON, ENSA Grenoble, France
  • Faten Hussein, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Hind Karoui, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis, Tunisia
  • Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis et CERMA, ENSA Nantes, France
  • Daniel Siret, CERMA, ENSA Nantes, France
  • Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble, France

Accueil des participants

La conférence se tiendra à la Cité des Sciences de Tunis les 24, 25 et 26 février 2014.

L’inscription sera gratuite et les repas des communicants, pendant la conférence, seront pris en charge par les organisateurs.

Programme

Lundi 24 février | Monday February 24th

2 pm Enregistrement des participants | Registration of participants
2:30 – 3 pm Ouverture de la conférence | Opening of the conference

Présentation du Réseau International Ambiances, de l’ENAU et de l’ERA. Mot du Directeur de l’école doctorale ED-SIA.

3 – 4 pm Conférence d’ouverture | Inaugural conference

      • UTOPIA, hic et nunc – L’ambiance, pour penser la cité méditerranéenne aujourd’hui. Olfa Meziou, ERA/ENAU, Tunis


4 – 4:30 pmPause | Break4:30 – 6:10 pmSession #1 — Concepts et théorie | Concepts and Theory
Président de session | Chair: Jean-Paul Thibaud

  • Reflection on the Notion of Site Specific Ambiances. Carsten Friberg, Aalborg University, Denmark
  • Le partage d’expériences au service du vivre ensemble. Esquisse d’une typologie d’ambiances urbaines. Noémie Lago, Université d’Architecture et d’Urbanisme de Mons, Belgique
      • An examination of the affordances of street spaces in Mediterranean cities. Susana Alves, Okan university Istanbul, Turkey

 

      • L’espace public au Maroc : hypothèse de la partageabilité « contrôlée ». Siham El Rharbi, Maroc

7 – 8 pmDiner | Dinner8:30 – 10:30 pmSoirée projection et débat cinématographique | Cinematographic projection and discussion
Présentée et animée par | Presented and facilitated by Nicolas Tixier

Avec Mahmoud Ismaïl (Egypte) et Hichem Ben Ammar (Tunisie) | With Mahmoud Ismaïl (Egypt) and Hichem Ben Ammar (Tunisia)

Mardi 25 février | Tuesday February 25th

9 – 10 am Conférence invitée | Invited conference
      • Méditerranée, l’horizon de la « ville garantie » ? Marc Breviglieri, HES Genève, Suisse
10 – 10:30 am Pause | Break
10:30 – 12:10 am Session #2  — Ville au quotidien | Daily City Life
Président de session | Chair: Jean-Pierre Péneau
      • Alger capitale et ses espaces publics : quelle place pour l’eau dans l’ambiance de la ville d’une manière générale et dans la Casbah en particulier ? Dalila Kammeche Ouzidane, EPAU, Alger, Algérie
      • Exploration visuelle des ambiances du commerce transnational dans l’espace public. Le cas de Tunis post révolution. Amira Mahmoudi, Emilie Fernandez Montoya, Université Toulouse 2 le Mirail, France
  • Séduction et exclusion. Le double (en)jeu des espaces publics de la ville portuaire de SETE. Bernadette Fuelscher, Yacine Meghzili, Zurich, Suisse et Sete, France
      • L’Île Rousse, entre Utopie et Méditerranée de pacotille. Pierre Bertoncini, Université de Corse et Association patrimoine/recherche de Méditerranée et d’ailleurs (APARMA), France

12:30 am – 2 pmDéjeuner | Lunch

 

2:20 – 4 pmSession #3  —  Art, culture et espace public | Art, Culture and Public Space
Présidente de session | Chair: Alia Ben Ayed

  • Art contemporain en Tunisie et reconstruction du « sens du lieu ». Giuseppe Scandura, Maria Antonie Trasforini, Université de Ferrara, Italie

 

  • Suivre un fil de ville en ville, ou une expérience filmée de l’espace public méditerranéen. Alissone Perdrix, EAD, Saint-Etienne, France
  • L’ambiance comme dynamique d’un patrimoine architectural et urbain méditerranéen, cas de la Casbah d’Alger. Lilia Makhloufi, EPAU, Alger, Algérie
  • Marseille dans l’air du temps : la culture comme nouvelle ambiance ? Anissa Bouyaed

4 – 4:30 pmPause | Break4:30 – 6:10 pmSession #4  —  Moments révolutionnaires | Revolutionary Moments
Président de session | Chair: Daniel Siret

  • Tahrir Agora. Mohamed Alaa Mandour, Helwan University, Cairo, Egypt

 

  • Les émeutes du 2011 et leur environnement matériel : vers une transformation du statut de l’héritage architectural et urbain récent ? Romeo Carabelli, CITERES EMAM UMR 7324 CNRS et Université François Rabelais, Tours, France
  • Le partage du sensible dans l’espace public tunisien. Processus révolutionnaire et mutations ambiantales. Mouna Zairi, ENAU-ERA, Tunis, Tunisie et ENSAG-CRESSON, Grenoble, France
  • La place S. Al-Jabri à Alep en Syrie : d’un espace public central à un espace de conflit et de pouvoir. Abboud Hajjar, Youssef Diab, Université Paris Est, LEESU et Ecole d’Ingénieurs de la Ville de Paris, France

From 7:30 pmDiner de gala | Social dinner

Mercredi 26 février | Wednesday February 26th

9 – 10:30 am Session de présentation des posters | Posters exhibition and discussion
Présidente de session | Chair: Hind Karoui
  • L’avenue Habib Bourguiba: un panoptique ? Nader Meddeb, Université de Montréal (master ENAU)
  • Ambiance et métissage interculturel, cas des quartiers de Capaci Piccolo et Capaci Grandi à Sousse. Toumadher Ammar,ENAU-ERA, Tunisie / ENSAG-CRESSON, France
  • Public, privé, commun: appropriation et partage de l’espace dans deux villes en transformation. Gênes et Marseille, villes portuaires face à l’attribution du titre de Capitale Européenne de la Culture. Maria Elena Buslacchi, Università degli Studi di Genova, Italie & EHESS Centre Norbert Elias, Marseille, France
  • Emotional measurement in urban space: Evaluating the perception of a sonic ambiance. Sana Layeb, Faten Hussein, Raja Ghozzi, ENAU ERA / ENIT U2S, Tunis
  • Le port de plaisance, un potentiel pour une proximité voire  mixité ou lieu de promiscuité sociale. Cas du port de Sidi Bou Said. Fathia Bouchareb, SEA – ENAU, Tunis
  • Penser la métropolole par son espace public. Cas du Grand Tunis. Yasmine Attia, H. Rejeb, P. Donadieu, IRESA Marseille, ENSPaysage de Versailles
  • Les jardins et parcs publics, entre pratiques et représentations. L’exemple du centre-ville d’Alger. Kheireddine Guerrouche, EPAU, Alger

10:30 – 11 amPause | Break
11 – 12:15 amSynthèse et discussion | Synthesis and discussion
Présentée et animée par | Presented and facilitated by Olfa MeziouAvec les discutants invités | With the guest discussants: Pascal Amphoux, Azeddine Belakehal, Nadir Boumaza

12:15 – 12:30 amClôture de la conférence | Closing of the conference

 

1 – 2:30 pmDéjeuner dans la médina | Lunch in the medina

 

3 – 7 pmVisite de la ville | Tour of the city

De la place du 14 janvier (début de l’avenue Habib Bourguiba) à la place de la Kasbah (extrémité Est de la médina).

Vidéo

Suivre un fil de ville en ville, par Alissone Perdrix


Suivre un fil de villes en villes, celui d’un récit fait d’images et de mots, depuis Tunis, Alger, Fès, Jerusalem... Ce récit a pris la forme d’un texte lu, accompagné d’une projection de photographies, et d’extraits vidéos.
Le texte retranscrit par une description sensible les ambiances traversées, et ce depuis ma propre posture, variable et multiple, à la fois de touriste, d’étrangère, de femme et de cinéaste. C’est tout à la fois la question de l’observation, de la mobilisation des sens mais également la position du cinéaste et de l’oeil prédominant dans l’expérience filmique qui fabriquent le récit. En filigrane se construit un ensemble de questions non résolues au regard des situations vécues et à l’aune d’une expérience intense de l’espace public de ces territoires. Il y a là une volonté de parler « depuis » ou « avec » ces lieux plutôt que « sur ».

Se pose alors la question de l’accueil du corps filmant, de son devenir dans l’espace public. Mais aussi comment filmer ? Quelle légitimité ? Quels points de vue ? Quels cadres ? Quels stratagèmes imaginer pour assumer une place aussi exposée, inconfortable, parfois même impossible dans l’espace public. D’autres questions surgissent également concernant le devenir public des images rapportées. Comment rendre compte de l’enquête, de la captation du vif ? A l’instar d’un récit touristique, ces différentes problématiques émergent d’une forme d’intranquilité dans l’exploration. Elle transforme la quête en enquête ; celle-ci continue de hanter et d’alimenter le travail au fur et à mesure des immersions, de ville en ville.

Les images sont pensées dans une résonnance aux textes lus, non pas une illustration mais un prolongement et la possibilité de rentrer différemment dans les problématiques soulevées. Elles sont issues des explorations dont il est question dans le récit, mais ne sont ni situées géographiquement, ni synchronisées avec la prise de parole. Cela permet de créer un trouble entre récits et images, en questionnant directement les écarts et les similitudes de ce qui forme l’espace public du pourtour méditerranéen. A travers notament la persistance des formes architecturales, la posture des corps dans l’espace public, cet « être là »... Ou en alimentant les prises de positions développées dans le texte, à savoir la nécessité d’avoir recours à un intercesseur, le prisme par lequel filmer... Mais aussi le regard que nous construisons sur l’espace public et ce qui structure une perception commune. Où sommes nous ?

Ici ou ailleurs ?

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