Localisation
Grenoble, France
Après les congrès de Grenoble (Faire une ambiance, 2008), Montréal (Ambiances en actes, 2012) et Volos (Ambiances, demain : le futur des ambiances, 2016), ce 4e congrès du Réseau international des ambiances, intitulé » Ambiances, Alloaesthesia: Senses, Inventions, Worlds » interroge le renouvellement des formes du sentir dans un monde en pleine mutation. Il s’agit de considérer comment les mutations environnementales, sociales, technologiques, politiques et éthiques contemporaines sont susceptibles d’affecter les mondes sensibles, leurs ambiances et les manières de les vivre.
Cette conférence rassemble plus d’une centaine de contributions scientifiques d’universitaires, de praticiens, d’artistes et de doctorants travaillant sur les ambiances et les atmosphères. Elles offrent un compte-rendu actualisé de la variété des thèmes et des questions dans ce domaine, en présentant les dernières recherches et approches méthodologiques. Organisées en seize sessions thématiques, les présentations examinent les préoccupations, les débats, les théories, les politiques et les pratiques en cours dans ce domaine, en s’appuyant sur l’expertise multidisciplinaire de domaines aussi divers que l’anthropologie, l’architecture, l’informatique, les études culturelles, le design, l’ingénierie, la géographie, la musicologie, la psychologie, la sociologie, les études urbaines, etc.
Lien vers le site internet du 4e Congrès : https://ambiances2020.ambiances.net/
Le congrès est organisé par le Réseau International Ambiances, réseau scientifique et thématique du ministère français de la Culture.
Cette initiative est financée par :
- Le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère du ministère français de la Culture,
- l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble,
- AAU « Ambiances, Architectures, Urbanités », Unité Mixte de Recherche entre le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), l’Ecole d’Architecture de Grenoble, l’École d’Architecture de Nantes, Centrale Nantes,
Partenaires :
- Laboratoire MRTE, CY Cergy Université de Paris,
- Université de Thessalie,
Direction du Congrès
Damien Masson
Secrétaire général
Nicolas Remy
Assistante de publication des actes
Chloé Pestel
Webmaster
George Kalaouzis
Comité d’organisation
Françoise Acquier (AAU), David Argoud (AAU), Suzel Balez (AAU), Stéphane Di Chiaro (AAU), George Kalaouzis (UTH), Marcos Novak (MAT, UCSB), Chloe Pestel (CYU), Sophie Provost (AAU), Nicolas Remy (UTH), Daniel Siret (AAU), Rachel Thomas (AAU), Nicolas Tixier (AAU), Jean-Paul Thibaud (AAU).
Comité scientifique
- Peter ADEY, Royal Holloway University of London, UK
- Pascal AMPHOUX, AAU Laboratory, Cresson, France
- Niels ALBERTSEN Aarhus School of Architecture, Denmark
- Amal ABU DAYA, AAU Laboratory, Cresson, France
- Suzel BALEZ, AAU Laboratory, Cresson, France
- Olivier BALAŸ, AAU Laboratory, Cresson, France
- Alia BEN AYED, ENAU (National School of Architecture and Urbanism), ERA Laboratory, Tunisia
- Emeline BAILLY, CSTB, France
- Vassilis BOURDAKIS, University of Thessaly at Volos, Greece
- Jose-Luis CARLES, Universidad Autonoma de Madrid, Spain
- Budhaditya CHATTOPADHYAY, Center for Arts and Humanities, American University of Beirut, Lebanon
- Grégoire CHELKOFF, AAU Laboratory, Cresson, France
- Edith CHEZEL, Pacte Laboratory, Université Grenoble Alpes, France
- Laurent DEVISME, AAU Laboratory, Crenau, France
- Cristiane Rose DUARTE, Universidade Federal do Rio de Janeiro – UFRJ, Brasil
- Nick DUNN, Institute for the Contemporary Arts, University of Lancaster, UK
- Tonino GRIFFERO, Universita Tor Vergata, Italy
- David HOWES, Center for Sensory Studies, Concordia University, Canada
- Andrea JELIC, Aalborg University, Denmark
- Sylvie LAROCHE, AAU Laboratory, Cresson, France
- Thomas LEDUC, AAU Laboratory, Crenau, France
- Laurent LESCOP, AAU Laboratory, Crenau, France
- Philippe LIVENEAU, AAU Laboratory, Cresson, France
- Théa MANOLA, AAU Laboratory, Cresson, France
- Damien MASSON, CY Cergy Paris University, France
- Olfa MEZIOU, ENAU (National School of Architecture and Urbanism), ERA Laboratory, Tunisia
- Marcos NOVAK, Media Arts and Technology, University of California, Santa Barbara, USA
- Cristina PALMESE, Paisajesensorial Office-Lab
- Spiros PAPADOPOULOS, University of Thessaly at Volos, Greece
- Giorgos PAPKONSTANTINOU, University of Thessaly at Volos, Greece
- Evangelia PAXINOU, AAU Laboratory, Greece
- Ethel PINHEIRO, Universidade Federal do Rio de Janeiro – UFRJ, Brasil
- Nicolas REMY, University of Thessaly at Volos, Greece
- Ignacio REQUENA, AAU Laboratory, Crenau, France
- Myriam SERVIERES, AAU Laboratory, Crenau, France
- Paul SIMPSON, University of Plymouth, UK
- Daniel SIRET, AAU Laboratory, Crenau, France
- Aleksandar STANIČIĆ, TU Delft, Netherlands
- Shanti SUMARTOJO, Monash University, Australia
- Jean-Paul THIBAUD, AAU Laboratory, Cresson, France
- Rachel THOMAS, AAU Laboratory, Cresson, France
- Vincent TOURRE, AAU Laboratory, Crenau, France
- Nicolas TIXIER, AAU Laboratory, Cresson, France
- Aris TSANGRASSOULIS, University of Thessaly at Volos, Greece
- Martin WELTON, Queen Mary University of London, UK
- Izabella WIECZOREK, University of Reading, UK
- Penelope WOODS, Queen Mary University of London, UK
Le 4e Congrès du réseau international ambiances a pour objectif de fédérer une large communauté de scientifiques, académiques, praticien.ne.s, artistes et étudiant.e.s travaillant sur, avec ou par les ambiances. La mobilisation de ce tryptique, souligne la diversité des formes de mobilisation de la notion d’ambiance qui interroge le monde sensible autant comme : sujet de recherche, catégorie d’analyse, et dispositif d’action.
La thématique des ambiances architecturales et urbaines continue son déploiement depuis plus de quatre décennies, et les interrogations qui y sont associées se renouvellent sans cesse. La vitalité de l’ambiance comme objet d’étude et comme champ de recherche et de pratique, est notamment sensible à travers l’essor continu du réseau international ambiances qui compte désormais plus d’un millier de membres, répartis sur tous les continents, et appartenant à des champs disciplinaires allant de l’architecture et l’urbanisme, aux sciences sociales, en passant par les sciences de l’ingénieur et les arts et humanités.
Après les Congrès de Grenoble (Faire une ambiance, 2008), de Montréal (Ambiances en actes, 2012) et de Volos (Ambiances, demain : le futur des ambiances, 2016), ce 4e Congrès met l’accent sur le renouvellement des formes du sentir dans un monde traversé par de forts changements. Intitulé « Ambiances autres: Sens, Inventions, Mondes », ce Congrès se donne pour enjeu de penser comment les mutations environnementales, sociales, technologiques, politiques et éthiques, que connait le monde contemporain, sont susceptibles d’affecter les mondes sensibles ? Comment interrogent elles la recherche sur les ambiances, tant aux plans épistémologiques, théoriques, méthodologiques que pratiques ? Ces interrogations se déclinent notamment selon les axes thématiques suivants :
Nouvelles sensibilisations
Une des marques du temps présent, à l’échelle planétaire, est la multiplication des urgences : environnementales (comme le réchauffement climatique, les atteintes massives à la biosphère, etc.), politiques et sociales (comme en témoignent la montée des conflits, l’émergence de la « société de vigilance », etc.) lesquelles sont véhiculées de façon massive et quasiment incontournable par les médias et les réseaux sociaux et contribuent ensemble à redéfinir les paysages de la vie ordinaire. De quelle manière cette situation caractérisée par diverses menaces et angoisses associées renouvelle nos modes d’attention, de présence, et d’action dans le monde ? Comment ces attentions redéfinissent les sensibilités, en ce qu’elles renvoient à ce à quoi je suis sensible (ce qui me touche) et à comment nous devenons sensibles à (comment suis-je touché) ? De quelle manière nos expériences sensibles se reconfigurent dans ces nouveaux univers d’incertitude ? Comment ces derniers se cristallisent-ils dans de nouveaux modes de conception et de gestion des espaces ? Et comment ces modes circulent-ils, et sont-ils communiqués ?
Sensorialités humaines et non-humaines :
Comment dans un monde plus que jamais affecté par les actions humaines, désignable en certaines circonstances en tant qu’Anthropocène, peut-on interroger les pressions résultantes de l’évolution de l’environnement sensible sur le sensorium non-humain ? De quelle manière des approches écologiques et éthologiques, peuvent-elles, via des observations sur le vivant non-humain mettre en question des évolutions potentielles des sensorialités humaines ? Comment, par extension réinterrogent-elles la notion d’ambiance ? Et en miroir, comment la notion d’ambiance, et les approches constituées notamment en termes d’ambiances architecturales et urbaines, ou en termes d’affective atmospheres sont-elles susceptibles de mettre en question des disciplines qui interrogent le sensible, l’action, les interactions entre corps et environnement, suivant d’autres référentiels épistémologiques, et d’autres traditions méthodologiques ?
Sensibilités artificielles et étendues :
De quelles manières le développement des technologies permettant la consultation et à la représentation (notamment par la visualisation, par l’auralisation etc.) de très larges volumes d’informations contribue à altérer (notamment par la restriction ou par l’étendue) notre potentiel sensible au sein d’un paysage de données ? Comment les espaces mesurés, captés, restitués par les machines, capteurs et algorithmes créent-ils de nouveaux mondes, et de nouveaux univers sensoriels pour les humains ? Comment les altérations physiologiques (temporaires, comme le port de dispositifs de réalité augmentée, ou durables, comme certaines biotechnologies), et prosthétiques (que ces prothèses soient situées à même les corps, ou soient de nouvelles prises et affordances fournies par les espaces) définissent de nouveaux mondes sensibles ? Comment ces environnements débordent-ils dans nos environnements quotidiens ? Quelles ressources fournissent les œuvres de fiction et d’anticipation pour penser ces mutations ? Quelles ressources ou limites ces nouveaux mondes sensoriels fournissent-ils pour l’action ?
Au-delà de ce cadrage général décliné suivant ces trois axes, le Congrès du réseau international ambiances se donne pour objectif d’être représentatif de la diversité, notamment thématique et disciplinaire, des travaux les plus contemporains sur les ambiances. Plus d’une centaine de communications scientifiques, réparties dans des sessions thématiques (qui seront définies prochainement) sont attendues, ainsi que des installations et posters, des performances et expériences esthétiques, faisant de cette rencontre un moment clef pour la réalisation d’échanges, la diffusion de connaissance, et la fédération d’une communauté internationale de recherche, de pédagogie et de pratique sur les ambiances.
Damien Masson. Ambiances, Alloæsthesia: Senses, Inventions, Worlds: Proceedings of the 4th International Congress on Ambiances. Réseau International Ambiances, 375 p. (Vol. 1), 370 p. (Vol. 2), 2020, 978-2-9520948-7-0. ⟨hal-03136469⟩
Consulter les actes en ligne : https://hal.science/AMBIANCES2020/